Chaque année, le CNRS décerne des Médailles d'argent pour distinguer des scientifiques dont l'originalité, la qualité et la reconnaissance de leurs travaux contribuent au rayonnement de la recherche française.
Sara Bolognesi, physicienne des particules au CEA-Irfu, s'est illustrée dans la découverte du boson de Higgs en 2012 au sein de la collaboration CMS du Cern. Elle est actuellement coordinatrice de l'analyse au sein de la collaboration internationale T2K, responsable du groupe de physique sur les oscillations de neutrinos au sein de la collaboration internationale HyperKamiokande, coordinatrice du projet phare du LabEx P2IO BSMNu portant sur l'ensemble de la physique des neutrinos et responsable au CEA du projet JENNIFER2 du programme Horizon 2020 de l'Union européenne. En 2018, elle a reçu le prix Thibaud de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, et en 2021 le prix Emmy Noether de la Société européenne de physique.
Amaëlle Landais, climatologue au LSCE, est une spécialiste des traceurs géochimiques pour la reconstitution des climats passés à partir des archives glaciaires du Groenland et de l'Antarctique. Elle s'implique également dans les développements instrumentaux avec des déploiements sur le terrain polaire et coordonne ainsi plusieurs projets de recherche aux niveaux national et international. En 2011, elle a reçu une Médaille de bronze du CNRS ; en 2017, l'International Union for Quaternary Research (INQUA) lui a décerné la Médaille Sir Nicholas Shackleton ; et l'Académie des Science lui a remis en 2022 le Prix sur la recherche scientifique en zone polaire et subpolaire.
La Médaille de bronze du CNRS récompense les premiers travaux de chercheurs et de chercheuses spécialistes de leur domaine, les encourageant à poursuivre des recherches bien engagées et déjà fécondes.
Rebekka Wild, chercheuse à l'Institut de biologie structurale (CEA-Irig), s'intéresse aux complexes moléculaires responsables de la production de chaînes complexes de sucres impliquées dans une grande diversité de fonctions et de maladies. À terme, l'enjeu est de pouvoir modifier la structure de ces sucres en vue de développer des médicaments pour protéger les cellules contre les infections virales ou le cancer. En 2023, elle est désignée lauréate du programme de soutien aux chercheurs d'excellence en sciences de la vie Impulscience® de la fondation Liliane Bettencourt Schueller. Elle bénéficie d'un financement de deux millions d'euros sur cinq ans pour mener à bien ses recherches.
Johan Decelle, spécialiste de biologie marine au CEA-Irig, travaille sur la photosymbiose, phénomène répandu dans les écosystèmes aquatiques qui consiste en la symbiose entre des hôtes hétérotrophes et des micro-algues. En 2022, il a reçu une bourse ERC Consolidator pour explorer les bases métaboliques de cette photosymbiose sur des modèles unicellulaires d'eau douce et marine. Dans ce contexte, il participe par exemple au projet Trec du laboratoire européen EMBL et de la fondation Tara Océans qui porte sur les interactions entre les écosystèmes terrestre et marin en Europe. Il s'agira notamment de s'interroger sur la pollution induite par les antibiotiques, les pesticides et les industries de construction sur la biodiversité.